6h00, le réveil sonne. Je réalise avec bonheur ce matin que je dors dans un lit confortable, sans ronfleurs pour me faire regretter mon choix… Je regrette néanmoins d’avoir mis le réveil si tôt d’autant que j'ai prévu aujourd’hui une étape courte. J’hésite à me recoucher… Mais je suis bien réveillé, aussi je me lève ! Je retrouve Michèle et François qui terminent leur petit-déjeuner.

Mes muscles sont bien huilés et mes pieds ne me font plus mal; je retrouve ma forme montagnarde d’il y a quelques jours. Certes, je sue toute l’eau de mon corps dans les montées mais cette grimpette me semble maintenant aussi naturelle et facile que de marcher en terrain plat. De plus, ma cheville gauche qui, il y a quelques jours encore, me causait quelques soucis semble enfin ne plus vouloir me lâcher. Même les descentes me semblent plus aisées. Bref, la rando ne me demande plus aucun effort épuisant.

J’apprécie par dessus tout les petites heures du matin où le soleil, à peine levé, n’illumine que les sommets alors que les versants sont encore ombragés. Personne, le calme absolu…

En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, je suis au Pas du Couret (ou Couret d’Esquievry) à 2131 m et entame la descente vers les Granges d’Astau où, en ce dimanche d’été, plusieurs dizaines de voitures sont garées. Je ne suis pas pressé d’arriver à ma destination, le Lac d’Oô, qui doit grouiller de monde. Aussi je me prends une… Blanche d’Hoegaarden à la terrasse d'un des restos des Granges d'Astau ! La saveur du pays natal à portée de bouche...

Reste moins de 400 mètres de dénivelés à parcourir sur un sentier bien tracé, que dis-je, une autoroute, pour arriver au Lac. D’un diamètre de 2 km, il est alimenté par une grande cascade d’eau qui fait la renommée du lieu. Après le Cirque de Gavarnie, ce serait le lieu le plus visité des Pyrénées ! Ce qui me rassure, c’est qu’il y a 20 fois plus de personnes qui descendent du lac qu’il n’y en a qui montent. Arrivé au Lac, je constate en effet avec bonheur qu’il se vide progressivement de ses touristes du dimanche. Quelques dizaines de mètres à l’ouest du Refuge, au bord du chemin, je trouve 3 m² de terrain plat. Je m’y installe. Passé 18h00, il ne reste plus que les occupants du refuge et une famille qui bivouaque, comme moi, au bord du lac. Au loin, le fracas de la cascade…

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