Chant nocturne de l’engoulevent, pluie matinale... Je ne démarre qu’à 9h00, à l’heure où la Venta Lizaieta
ouvre ses portes et je m’étonne de ne pas m’y engouffrer pour y prendre un cafe con leche. Je ne suis pas pressé mais après deux heures à attendre sous le tente que la pluie passe, mes
jambes ont envie de se mettre en route. Ni les sommets, si le fond des vallées ne sont visibles. Lentement, toutefois, cette masse nuageuse se dissipera mais jamais le soleil ne se montrera.
Pourtant, on le sent, timide, caché derrière les nuages, à diffuser ses rayons de chaleur.
Vera de Bidassoa, deux heures plus tard. Dimanche, tous les magasins ont leurs portes closes. Mais je n’ai rien besoin de plus qu’une boulangerie et d’un bar ! Quitté Vera, les pistes se
suivent et se ressemblent malheureusement. Mes pieds commencent à éprouver un réel plaisir lorsqu’ils empruntent un sentier boueux. Inexorablement, je me rapproche de la « civilisation » avec
tout ce qu’elle représente de positif, de confortable... mais aussi d’anxiogène. Les lignes à haute-tension, l’autoroute en fond de vallée à la sortie de Vera gâchent le paysage visuel et sonore.
Et je prends conscience aussi subitement que depuis l’entrée en Navarre, fini les floraisons d’orchidées et les prés fleuris. L’herbe est rase et les prairies peu fleuries et taillées en brosse
sous la dent des ruminants.
15h00, l’Embalse San Anton est en vue. J’ai probablement marché mécaniquement car je n’ai pas vu la Venta
Olaberri. Une croix au-dessus des arbres, la chapelle San Anton est en vue. Un cadre de quiétude idéal pour se ressourcer : fontaine accueillante et plongeon dans le lac pour
éliminer la sueur incrustée dans la peau ! Le lieu est tellement agréable que j’y passerai la nuit !
Bon à savoir : eau à la chapelle San Anton (sans oublier l’eau du lac, à bonne température pour une petite
baignade).
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