Passé 19h00, lentement, le soleil disparaît derrière les montagnes. Je m’engoufre à moitié dans ma tente et mange mon traditionnel pain-fromage-saucisson comme repas du soir. Tout à coup apparait
une hermine dans son manteau estival, bien reconnaissable au bout de sa queue noire. Elle s’approche de ma tente, la contourne, revient, se redresse sur ses deux pattes arrières en regardant dans
ma direction, s’en va puis reviens à nouveau, ainsi plusieurs fois... Quelques minutes plus tard, la revoilà qui s’approche à nouveau, plus près, à moins de 50 cm de moi. Elle ignore les croutes
de fromage et, à ma grande surprise, attrape les 8 cm de mon saucisson sec payé bien cher ce matin ! Quel spectacle, extraordinaire ! C’était donc cela, son odorat fin avait senti l’odeur de
charcuterie porcine.
Je tente une expérience en semant à quelques mètres de la tente tous les restes de nourriture, croutes de fromage et peau de saucisson. Et là, le spectacle continue
! Elle vient et revient chercher les uns après les autres tous les morceaux qu’elle trouve en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Quel odorat extraordinaire ! Elle tournera encore quelques
fois autour de la tente en s’approchant très près, visiblement confiante et peu farouche. Le lendemain, d'autres bivouaqueurs me décriront une scène similaire où l’hermine se démenait tant bien
que mal avec une carcasse de poulet plus grande qu’elle ! Étonnant comportement d’adaptation à la présence de campeurs !
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