Ciel bleu ce matin au réveil après une nuit à me battre « physiquement » dans la tente avec la cinétique des corps (le mien) qui veut que toute masse dans une pente descend
irrémédiablement dans le sens de l’inclinaison si la force du frottement du corps n’est pas au moins égale à celle qui l'entraîne vers le bas... Mais le soleil est de retour, c’est ce qui
compte ! Depuis mon départ de Luchon, le GR monte et descend à travers de belles hêtraies, mais comparativement à d’autres parties des Pyrénées, il y a assez peu de « paysages
montagnards » où rochers et prés s’interpénètrent... L’Ariège est essentiellement forestière comme me le faisait remarquer un autochtone croisé à Melles.
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Vue de la cabane d'Arech
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Vue de la cabane du Col du Clot du Lac
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Dans le fond de la
vallée d’Orle (1081 m), je passe sans la voir à côté de la bifurcation menant à la Cabane de Grauilles ce qui me fait dire que j’eus bien raison de ne pas
prolonger hier soir ma route dans la bruine... Après la descente, la montée ! Un pas après l’autre, je grimpe lentement le chemin en lacets, d’abord à nouveau à travers des hêtraies puis
des alpages avant d’atteindre une première cabane -
cabane
de Besset - (1494 m) puis une seconde, la
cabane du Col du Clot du Lac (1821 m). Sans son lac... J’y croise cinq sympathiques
randonneurs bretons qui m’invitent à partager leur repas. Je prends plaisir à être ici en leur compagnie, je prends mon temps... Aussi, si j’avais encore une hésitation sur le terme de mon
étape du jour, avec le temps qui s'égraine ainsi lentement, je sais qu’elle se terminera à environ deux heures du col, au
Pla de Lalau (927 m) où je compte bien profiter d’un bon
repas au
Gîte “Maison du Valier” (menu à 16 €).
La descente vers le Pla de Lalau ne se fait pas sans mal, des irritations causées par le frottement de mes chaussettes trempées de la veille contre les chaussures font leur apparition. Mes
pas se font de plus en plus lourds jusqu’au gîte... Je retrouve Guy et Noëlle de l’autre côté de la rivière. La priorité : planter ma tente car j’aspire à jeter ensuite mon corps nu imbibé de
sueur dans un méandre de la rivière à l’abri des regards... Le soir, je retrouverai également la famille de compatriotes gantois qui, courageusement, a bouclé l’étape Eylie - Pla de Lalau
(près de 10 heures de marche !). Au menu ce soir, un plat typiquement basque que je découvre :
l’Axoa (prononcez
Achoa).
Bon à savoir :
● Eau + places pour dormir aux cabanes de Besset, du Clot du lac et de Trapech-du-Milieu.
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