Pour mon 10
ème jour de marche, 36 km à
parcourir en deux
étapes : 20 km le matin pour rejoindre
Alcuescar et 16 km l'après-midi pour arriver à
Aldea del Caño. Aussi ce matin je décide de
démarrer tôt au lever du jour. 8h15, l'heure du départ a
sonné après un
bocadillo éclair pris avec
Hans au bar du
village.
Je ne vais pas encore vous casser les pieds... avec mes problèmes d'ampoules qui me font toujours souffrir mais une nouvelle a fait son apparition au pied droit... Le chemin traverse le
Parc naturel de Cornalvo où les chênes et chênes-lièges se profilent jusqu'à l'horizon. Dans la
fraîcheur du matin, les alouettes lulus sont en voix et m'accompagnent tout au long de ma marche en solitaire. L'après-midi, mes pieds,
gonflés par la chaleur n'en peuvent plus.
Je suis "cassé" quand j'arrive... Vous me demanderez peut-être ce qui me pousse à
poursuivre dans ces conditions. Je me le
demande... Est-ce la volonté de me dépasser ou de prouver quelque chose (à moi-même ?) ? La peur d'échouer dans ce que j'ai décidé d'entreprendre ? La peur de "perdre la face" (devant qui ?)? A
moins que ce ne soit une "fuite en avant" ? Je n'en sais rien... D'ailleurs, depuis deux jours j'envisage de faire un break de quelques jours ou de changer mes plans (et pourquoi pas suivre des
cours d'espagnol ?) si la situation ne s'améliore pas. Mais je suis confiant car elle devrait s'améliorer demain où, à
Caceres, un
"paquet salvateur" devrait m'y retrouver avec deux paires de chaussures venues tout droit de
Belgique ! En attendant, pour les
derniers kilomètres, j'enfile mes sandales...
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