Les 8 km de
sortie de Léon jusqu’à Virgen del
Camino ne présentent guère d’intérêt mais ne sont pas aussi déprimants que ce qu’on m’en avait dit. A la sortie de Virgen, il ne faut pas se tromper de chemin. Sur le macadam, des
immenses inscriptions devenues illisibles avec le temps décrivent deux options, deux caminos possibles :
-
Tout
droit, le
“camino
réal” ou
chemin historique avec sa “senda de peregrinos”. Bruyante, monotonie assurée le long de la Nationale N-120.
-
A
gauche, la
“Calzada de
los peregrinos”, peu
fréquentée et traversant des paysages plus variés.
Le choix n’est pas cornélien en ce qui me concerne. J’ai choisi : quiétude et diversité des paysages !
Le chemin est bordé
d’immenses plaines herbeuses parsemées de buissons et entrecoupés de champs. De-ci, de-là des Bodegas,
telles des maisons de trolls enterrées dont une, abandonnée, que nous visitons. Tout est resté dans l’état, figé, comme si un cataclysme imprévu avait surpris leurs occupants : une boite de
sardines est ouverte sur la table, entourée de quelques bouteilles…
Il fait immensément
gris ce matin et la bruine fait son apparition durant quelques dizaines de minutes. Il faudra presqu’attendre l’arrivée à Villar de
Mazarife pour voir s’installer
de manière durable un ciel bleu azur et le soleil que j’espère promis à un avenir radieux ces prochains jours…
En route, et sur la
route, partout des flyers et des inscriptions ventant l’albergue “Tio Pepe”. Je me suis souvent fait la réflexion que la publicité était généralement nécessaire pour vendre un produit de
piètre qualité alors qu’un produit d’excellente qualité n’a besoin que du bouche à oreille de personnes satisfaites… Aussi, ce ne sera pas chez “Tio Pepe” que je m’arrêterai mais à la
“Casa de
Jesus” dont plusieurs vents
favorables m’ont vanté le bon accueil. Auberge de style sud-américain avec un patio, propre, un bar tenu par le proprio sympa… Que demander de plus ? Un vin un peu meilleur que le vinaigre
proposé… mais peut-être suis-je tombé sur une mauvaise bouteille.
Peu de pèlerins, à peine une dizaine, ont du faire étape au village (quatre ici ce soir). A croire que la voie bruyante le long de la N-120 attire plus de monde…
Journée qui se termine par un brin de philosophie en parcourant les inscriptions sur les murs de l’auberge…
Soirée discussion
avec Marin, une jeune allemande de 25 ans, muy simpatica
!
Écrire commentaire