Le Txakoli, le déguster, c'est l'adopter !
Ce devait être une journée ensoleillée mais dès le matin le crachin et la bruine ont uni leurs efforts pour nous offrir une matinée arrosée. Je ne me souviens plus des paysages traversés, couverts de brume, trop absorbé que j'étais par les discussions avec David, mon compagnon y profesor del camino. "Que harías si no tuvieras miedo ?" (Que feras-tu si tu n'avais pas peur ?)  sera la seconde expression qu'il m'apprendra, chemin faisant. Elle sera propice à la  réflexion en chemin... mais m'apportera-t-elle les réponses appropriées, c'est une autre question...

L'étape de 35 km fera encore des éclopés : une cycliste espagnole s'en retourne chez elle, des problèmes aux rotules ayant eu raison de ses efforts soutenus. Et un des trois "légionnaires" français présente aussi des signes de faiblesse. Attention, la selección guette... Des légionnaires, des vrais ? Que nenni ! Rapidement sur ce chemin, les plus "typés" ont été affublés d'affectueux sobriquets qui sont autant de marques de sympathie et de complicité entre pèlerins. La legión, las hermanas, la sergente, super pilgrim... Et moi ? Wifi man. Je vous laisse deviner pourquoi... ;-)

La plupart des pèlerins engloutissent aujourd'hui une petite étape de 20 km jusqu'à Lezama mais un groupe auto-constitué d'italo-espagnols et del belga (c'est moi !) doubleront l'étape pour atteindre Bilbao.
Une vipère croisée peu avant Bilbao
J'abandonne David à Lezama, sûr de le retrouver plus loin... En chemin, je croise un couple de français, la trentaine, marchant d'Irun à Bilbao. Ne laissant aucune place à l'imprévu et à l'improvisation, ils ont réservé tous leurs hébergements sur booking.com ! Je ne manque pas de leur parler de l'expérience de la plupart des pèlerins et les invite, la prochaine fois, à laisser aussi le chemin venir à eux...

Et en parlant d'hébergement, justement, qu'en est-il en ce qui me / nous concerne depuis hier ? Car c'est bien beau de faire la morale aux autres, vais-je encore, moi aussi, succomber à l'appel de la sécurité du logement ? Pour Bilbao, la question a vite été résolue : l'albergue étant située en dehors de la ville, nous avons réservé à quelques-uns deux chambres dans une pension (Pension Ladero) située dans le 'Casco viejo', le vieux quartier de Bilbao (prix : 15 € / pers). Une manière d'être au cœur de la vie du pays basque et finalement aussi de couper court à la concurrence en libérant des places dans l'auberge publique...

Bon à savoir :
Pension Ladero, Loteria 1/4 à Bilbao. Chambre pour 4, propre et calme. 15 €/pers. Tél : 944.150.932 

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